Agé de 63 ans, Kan Naoto partisan de la rigueur budgétaire a obtenu 291 voix sur un total de 420 responsables du Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre-gauche). Son unique adversaire, Tarutoko Shinji, un député quasiment inconnu de 50 ans, en a quant à lui recueilli 129. Il succède au poste de chef du gouvernement à Hatoyama Yukio, qui avait officiellement remis sa démission vendredi 4 juin au matin (en réalité elle était connue depuis le mercredi 2 juin).

Après son élection à la tête du parti, il a notamment déclaré : «La priorité est de revitaliser le pays et d'avoir un parti dont tous les membres peuvent se lever ensemble et proclamer avec confiance ‘On peut le faire'». Il a ensuite appelé son parti à se mobiliser pour les les élections sénatoriales prévues en juillet prochain.

Ce partisan de gauche est notamment connu pour avoir dans les années 90, alors qu'il était ministre de la santé, poussé son administration à révéler un scandale de transfusion sanguine infectée au VIH. Le Japon et la France se ressemble décidément dans bien des aspects.

Dans son discours inaugural, il a donc insisté sur le fait que son parti devait désormais restaurer la confiance qui lui avait été accordée suite à son arrivée historique au pouvoir. Selon lui, le gouvernement japonais devrait s'engager dans une réforme fiscale profonde afin de rétablir les finances publiques qui se trouvent, tout comme pour bon nombre de pays occidentaux, dans un état critique. Il envisage notamment une hausse de la taxe à la consommation. Enfin, il a exprimé son envie de renforcer les relations avec les pays du continent asiatique tout en maintenant une relation privilégiée avec les Etats-Unis.