Dernière modification : 12 Avril 2022, 07:51
La description
Masaki Kobayashi est un réalisateur et scénariste japonais.
Après des études d'art oriental ancien et de philosophie qu'il effectue à l'université Waseda entre 1933 et 1941, Kobayashi entre aux studios Ōfuna de la Shōchiku comme assistant réalisateur (1941). Mobilisé en janvier 1942 par l'Armée impériale, il est envoyé en Mandchourie, puis il rejoint en 1944 les îles Ryūkyū d'où il assiste à la défaite du Japon. En 1944, Masaki Kobayashi est fait prisonnier par l'armée américaine et reste détenu un an dans un camp à Okinawa.
Après sa libération en novembre 1946, il réintègre la Shōchiku et travaille en tant qu'assistant pour Keisuke Kinoshita, notamment sur Carmen revient au pays (1951) premier film en couleurs tourné au Japon.
Après un premier film de commande (La Jeunesse du fils), il réalise des films beaucoup plus personnels, hantés par les années de guerre, dans lesquels il impose progressivement sa marque à travers une dénonciation de l'injustice sociale, de l'ordre hiérarchique de la société japonaise et de la responsabilité du Japon dans la guerre. La sortie de son film La Pièce aux murs épais, tourné en 1953, est ainsi repoussée de quatre ans par l'autocensure de la Shōchiku craignant la censure américaine.
Son œuvre met souvent en scène des personnages idéalistes tentant de lutter contre la corruption du système, mais qui finissent par être vaincus. La plupart de ses films se finissent ainsi sur une note sombre, amère.
En 1959, il tourne La Condition de l'homme, une trilogie de plus de neuf heures qui s'inspire de ses expériences de soldat pour dénoncer l'horreur de la guerre. Cette fresque historique rencontre un succès retentissant à sa sortie et constitue l'œuvre majeure de Kobayashi. Pourtant le statut contestataire du cinéaste fait peur à la Shōchiku qui préfère se séparer de lui.
La suite de sa carrière devient donc plus difficile, dans un contexte ou l'industrie cinématographique nippone est de plus en plus concurrencée par la démocratisation de la télévision.
Avec Hara-kiri, il fait une critique violente, au travers de la féodalité, de la société japonaise et du culte des traditions. Il s'attaque de nouveau au même thème quelques années plus tard avec Rébellion (1967). Entre-temps, il réalise une très remarquée fresque fantastique en quatre parties : Kwaïdan (1965) qui est sélectionné comme entrée japonaise pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère à la 38e cérémonie des Oscars.
Durant les années 1960, Kobayashi reçoit de nombreux prix (Cannes, Venise) et son travail est reconnu.
À partir des années 1970, il apparaît moins inspiré et rencontre des difficultés pour faire aboutir ses projets. Yonki-no-Kai Productions, la société de production qu'il a créée, avec entre autres Akira Kurosawa, a de graves difficultés à la suite de l'échec commercial du Dodes'kaden de ce dernier. Il se tourne vers la télévision (Les Fossiles d'après Yasushi Inoue) tout en continuant de réaliser des films pour le cinéma, mais avec moins de visibilité.
Masaki Kobayashi meurt le 4 octobre 1996 d'un arrêt cardiaque. Il a réalisé vingt-trois films et écrit huit scénarios entre 1952 et 1985.
Après des études d'art oriental ancien et de philosophie qu'il effectue à l'université Waseda entre 1933 et 1941, Kobayashi entre aux studios Ōfuna de la Shōchiku comme assistant réalisateur (1941). Mobilisé en janvier 1942 par l'Armée impériale, il est envoyé en Mandchourie, puis il rejoint en 1944 les îles Ryūkyū d'où il assiste à la défaite du Japon. En 1944, Masaki Kobayashi est fait prisonnier par l'armée américaine et reste détenu un an dans un camp à Okinawa.
Après sa libération en novembre 1946, il réintègre la Shōchiku et travaille en tant qu'assistant pour Keisuke Kinoshita, notamment sur Carmen revient au pays (1951) premier film en couleurs tourné au Japon.
Après un premier film de commande (La Jeunesse du fils), il réalise des films beaucoup plus personnels, hantés par les années de guerre, dans lesquels il impose progressivement sa marque à travers une dénonciation de l'injustice sociale, de l'ordre hiérarchique de la société japonaise et de la responsabilité du Japon dans la guerre. La sortie de son film La Pièce aux murs épais, tourné en 1953, est ainsi repoussée de quatre ans par l'autocensure de la Shōchiku craignant la censure américaine.
Son œuvre met souvent en scène des personnages idéalistes tentant de lutter contre la corruption du système, mais qui finissent par être vaincus. La plupart de ses films se finissent ainsi sur une note sombre, amère.
En 1959, il tourne La Condition de l'homme, une trilogie de plus de neuf heures qui s'inspire de ses expériences de soldat pour dénoncer l'horreur de la guerre. Cette fresque historique rencontre un succès retentissant à sa sortie et constitue l'œuvre majeure de Kobayashi. Pourtant le statut contestataire du cinéaste fait peur à la Shōchiku qui préfère se séparer de lui.
La suite de sa carrière devient donc plus difficile, dans un contexte ou l'industrie cinématographique nippone est de plus en plus concurrencée par la démocratisation de la télévision.
Avec Hara-kiri, il fait une critique violente, au travers de la féodalité, de la société japonaise et du culte des traditions. Il s'attaque de nouveau au même thème quelques années plus tard avec Rébellion (1967). Entre-temps, il réalise une très remarquée fresque fantastique en quatre parties : Kwaïdan (1965) qui est sélectionné comme entrée japonaise pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère à la 38e cérémonie des Oscars.
Durant les années 1960, Kobayashi reçoit de nombreux prix (Cannes, Venise) et son travail est reconnu.
À partir des années 1970, il apparaît moins inspiré et rencontre des difficultés pour faire aboutir ses projets. Yonki-no-Kai Productions, la société de production qu'il a créée, avec entre autres Akira Kurosawa, a de graves difficultés à la suite de l'échec commercial du Dodes'kaden de ce dernier. Il se tourne vers la télévision (Les Fossiles d'après Yasushi Inoue) tout en continuant de réaliser des films pour le cinéma, mais avec moins de visibilité.
Masaki Kobayashi meurt le 4 octobre 1996 d'un arrêt cardiaque. Il a réalisé vingt-trois films et écrit huit scénarios entre 1952 et 1985.
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