[Japon 2013] J.9 Nagoya / Arimatsu

Ce matin, je dois quitter mon hôtel assez tôt car la limite est fixée à 9h30. Je prépare donc rapidement mes bagages et mon nécessaire pour la journée.

Je laisse une nouvelle fois ma valise et mes objets de valeur dans le coin locker de l’hôtel et m’en vais vers un lieu recommandé par l’hôtel tout proche : Endō-ji. Cette fois, pas de mauvaises surprises, j’ai bien rechargé tout mon matériel la veille. Endō-ji est certes le nom d’un petit temple mais il s’agit aussi du nom donné à la galerie marchande (shōtengai) dans laquelle se trouve le dit temple.

Voici donc pour commencer une photo de l’intérieur de la cour du temple Endō-ji :

Je découvre ensuite qu’il y a un festival en préparation mais auquel je ne pourrais assister car il aura lieu du 31 juillet au 4 août : le 58ème Endō-ji Tanabata Matsuri. Visiblement, celui-ci devrait être l’occasion de voir un grand nombre de personnage en paille/carton comme l’atteste les photos ci-dessous. Je croise même des personnes en train de confectionner des personnages supplémentaires.

 

Tout près de là, j’arpente les rues d’un très vieux quartier qui a été conservé au maximum depuis 1986 et qui date de 1740 : Shikemichi. Le quartier de Shikemichi fut un quartier de commerçants construit à l’époque où fut construit le château de Nagoya. Les commerçants utilisaient alors la rivière Horikawa qui traverse le quartier pour transporter leurs marchandises.

Je retourne ensuite du côté du musée des sciences de Nagoya pour reprendre grosso modo les mêmes photos que la veille mais cette fois-ci avec mon appareil photo et non un pauvre téléphone portable.

Je tente ensuite un nouveau passage par le Sunshine Sakae mais toujours rien de bien intéressant. Un groupe quelconque constitué de jeunes hommes semble participer à une émission télé dans la petite cours devant un parterre de jeunes filles en furie. Je poursuis donc mon chemin et atterri à dans un grand centre commercial de Sakaemachi où se produit un groupe d’idols locales : dela.

dela est un groupe d’idols originaire de Nagoya créé en mars 2012 et constitué de dix membres. dela (デラ) est la contraction de « Delightful Enchanting Lovely Angels ». A ce jour, assez peu d’informations sont disponibles sur le groupe cependant.

Bref, après les avoir vues chanter deux chansons, ce fut déjà la fin de l’event mais je les revis quelques minutes plus tard sur un stand où un jeu à base de pistolet à eau était proposé. Sûrement une façon originale trouvée par le staff pour les rafraîchir par cette chaleur torride.

Ce fut ensuite pour moi le moment de retourner chercher mes affaires à l’hôtel afin de rejoindre un ami japonais habitant tout près de Nagoya à la gare de Kanayama. Celui-ci m’a ensuite fait déposer mes affaires chez lui et nous sommes ensuite partis à la découverte d’un petit village situé dans les environs : Arimatsu (有松).

Arimatsu est un vieux village qui date de l’époque Edo (1603-1867) situé au sud-est de Nagoya. Il est notamment connu (des japonais) pour sa tradition du shibori. Le shibori est une technique japonaise de teinture à réserve par ligature sur tissu. Elle est aussi connue sous les termes de tie and dye, de chiné à la branche ou de renoué. Elle est notamment utilisée pour mettre en valeur kimono, yukata, petit tissu, vêtement…

Exemple de shibori

Exemple de shibori

Cette technique étant toujours utilisée aujourd’hui, il reste un certain nombre de commerçants et d’usines de confection. On peut ainsi découvrir cette technique à travers les différents produits exposés dans les commerces du quartier mais aussi visiter un musée qui présente cette technique. Dans ce musée et dans certaines usines, vous pourrez même assister à des séances de confection de shibori monnayant une certaine somme bien entendu. Mon ami et moi ne souhaitant pas payer, nous n’avons donc rien vu.

Je me suis rendu dans ce village avec la voiture de mon ami mais vous pourrez si vous le souhaitez vous y rendre en train. Il vous suffira de prendre la ligne de train Meitetsu Honsen Line à la gare de Nagoya et de descendre tout simplement à la gare d’Arimatsu. Soyez cependant avertis que le contraste entre le vieux village et la ville nouvelle à côté est quelque peu perturbant mais le lieu regorge de petits temples intéressants et surtout dépourvus de foule de touristes.

Le soir, nous sommes allés à un petit restaurant tout près de chez lui pour manger un petit menu traditionnel : gyozas, rāmen et bière o/

On a ensuite passé la soirée à discuter devant les résultats des élections politiques qui avaient eu lieu le jour même. C’est d’ailleurs à cause de cela que mon ami ne m’a rejoint qu’en début d’après-midi, il devait aller voter le matin.

Demain matin, je prends le train direction l’une de mes villes préférées pour son côté traditionnel, Kyōto.

[Japon 2013] J.8 Nagoya, la cité de l’ennui…

C’est vers 7h du matin environ que j’arrive devant la gare de Nagoya. A cette heure-là, encore peu de choses sont ouvertes, je prends donc la direction de mon hôtel que je vous recommande vivement si vous avez l’occasion de venir à Nagoya. J’ai eu la chance d’y aller une fois déjà l’an dernier et l’accueil tout comme l’ambiance ryokan y est formidable. De plus, les prix sont très bons marchés, ce qui vous permets donc de vous essayer le style ryokan pour un coût faible.

L’hôtel, c’est le Kyoya Ryokan. Vous avez la possibilité de dormir soit dans des chambres dortoirs soit dans des chambres privées mais toujours dans le style traditionnel c’est à dire avec des futons et non des lits. Vous pourrez également profiter du cadre magnifique offert par le jardin traditionnel pour vous prendre en photo et vous relaxer dans le bain public d’eau chaude (ofuro) ouvert 24h/24h. Les prix sont à partir de 3.000 yens la nuit.

Lorsque j’arrive à l’hôtel, il n’est pas encore 8h du matin mais l’accueil est déjà ouvert. On m’invite à laisser mes bagages dans un coin locker à 100 yens la journée et à revenir vers 16h30 pour le check-in. Je prends le nécessaire pour la journée et file direction le quartier de Sakae.

Tout d’abord, je fais un petit détour par le musée des sciences de Nagoya.

 

N’ayant pas forcément prévu de le visiter vraiment, je suis définitivement refroidi par la queue immense qui s’organise à ses pieds un samedi matin plus d’une heure avant son ouverture ! Le Japon quoi…

Du coup, je me rabats sur les choses accessibles à côté, de vieux trains :

 

Je prends ensuite véritablement la direction de Sakae et, en chemin, je tombe sur une Oktoberfest O_o Mais ouais normal, on fête ça même en été bien sûr ! Et le plus surprenant, c’est que des amis présents au Japon en avril/mai m’avaient déjà dit en avoir vu plein à cette période… Au Japon, on ne fait décidément rien comme ailleurs.

 

J’arrive enfin à destination du Sunshine Sakae, antre des SKE48, où on ne peut malheureusement pas encore entré car il est trop tôt… C’est vraiment nul Nagoya !

 

Bon, comme il faut tuer du temps, je me dirige vers les boutiques du secteur pour faire quelques petites emplettes. Au final, je repartirai avec 7 mangas (Shingeki no kyojin, Hokuto no Ken, Fairy Tail, Bastard!!, AKB49), 1 jeu PSP (One Piece Romance Dawn) et 1 jeu PS3 (One Piece Kaizoku Musō).

 

Je vais tout de suite après faire mon tour au Sunshine Sakae mais je suis déçu, je ne trouve que quelques wotas qui s’échangent des photos… Nagoya, c’est…

Etant encore loin des 16h, je m’en vais ensuite dans un grand centre commercial près de la gare centrale. Là, je finis par acheter un nouveau petit sac de transport, l’actuel ayant des coutures à refaire, ainsi qu’une gourde isotherme, bien pratique quand on voit les températures affichées au dehors.

Juste avant de m’en retourner à l’hôtel, je me délecte du spectacle ridicule offert par les différents candidats à l’élection en cours qui s’affrontent à coup de porte-voix à travers la rue. Je rigole un peu moins quand je tombe sur le discours des nationalistes qui se donnent en spectacle avec un discours très musclé, très virulent sous les hourras d’un groupe de personnes O_o

Il est bientôt 16h lorsque je rejoins mon hôtel. Bien que je suis en avance, le responsable accepte que je fasse mon check-in. Je m’installe ainsi rapidement dans ma chambre avant d’aller profiter en toute quiétude du ofuro pour moi seul 😀

 

Derrière, je m’occupe un peu de mon blog et de mon planning des jours à venir. Je galère pour trouver un proxy français non anonyme gratuit, ceci afin de pouvoir profiter de mes différents abonnements payants (sic) à des offres de simulcasts ou streamings légaux. Je finis par y arriver mais le débit étant tellement merdique pour le streaming que je finis par acheter les épisodes de Shingeki no kyojin sur Wakanim… Je visionne ensuite l’épisode 14 et finis par me coucher.

[Japon 2010] Nagoya, jour 2

Lundi 16 août 2010. Comme nous ne sommes pas pressés par le temps, nous nous levons ce matin vers 7-8h. Comme la veille, on se rend au conbini du coin pour acheter notre repas. On se prépare ensuite tranquillement.

À 11h, nous retrouvons mon ami Takeshi à la gare de Kanayama puisque c’est là qu’il nous a donné rendez-vous. Là, comme convenu, nous constatons avec plaisir qu’il est venu en voiture. Cool, nous allons donc visiter la ville avec celle-ci. En plus d’être pratique, c’est surtout la première fois que je circule en voiture du côté gauche de la route ! Hé oui, si vous ne le savez pas encore, au Japon on conduit du côté gauche comme chez nos amis anglais. Et pour commencer la journée, il nous emmène au sanctuaire shintoïste Atsuta-jingū. Celui-ci est considéré comme le second temple le plus sacré du Japon.

Le sanctuaire Atsuta-jingū a été construit durant le règne de l’Empereur Keikō (71-130). Il renferme notamment l’épée légendaire Kusanagi, l’un des trois trésors impériaux du Japon, ainsi que plus de 4 000 autres trésors nationaux, témoignant de ses deux millénaires d’histoire. Notez cependant que cette épée n’est pas exposée à la vue du public. Ce sanctuaire est dédié à cinq Ōkami : Amaterasu, Susanoo, Yamatotakeru, Takeinadame et Miyasuhime. L’accès y est totalement gratuit.
Pour plus de renseignements, voir le site officiel : http://www.atsutajingu.or.jp/en/intro/

Vous pouvez accéder à mes photos du lieu en cliquant sur l’image ci-dessous :

Atsuta-jingū

Notre visite s’étant terminée aux alentours de 12h, nous avons décidés de déjeuner sur place. En effet, comme vous pourrez le voir sur place, il y a un restaurant à l’intérieur du sanctuaire. Pas mal de choix est au menu mais je me laisse tenter par un petit katsu kare (porc pané au curry japonais). En guise de dessert, nous pouvons prendre de la glace, chose extrêmement rare dans un restaurant japonais ! Plus exactement, il s’agit de kakimizu (glace pilée). Plusieurs parfums sont disponibles et en ce qui me concerne, j’ai pris le goût melon. Et comme c’était ma première du voyage, j’ai immortalisé l’instant en photo !

Kakimizu au melon

Kakimizu au melon

Nos corps étant désormais bien rafraîchi, nous reprenons la voiture en direction du château de Nagoya. Nous arrivons vers 14h environ et commençons par une première rencontre inattendue juste avant la grande entrée, une rencontre avec Hachimaru la mascotte officielle de la ville de Nagoya.

Hachimaru

Hachimaru

Après nous être pris en photo avec lui, nous nous dirigeons vers les caisses pour prendre nos billets d’entrée. Là, mon ami, curieux de m’entendre me débrouiller en japonais, me met au défi d’aller acheter seul nos billets d’entrée, ce que je fais sans le moindre problème. Une fois à l’intérieur, nous faisons une deuxième rencontre toute aussi inattendue que la première dans le parc juste devant le château. Cette fois-ci, il s’agit d’un cosplayeur local semble-t-il assez connu qui porte un costume du célèbre politicien japonais Sakamoto Ryōma. Là encore, nous prenons la pose avec lui. Il faut savoir que le cosplay a une vraie valeur ici à Nagoya car c’est dans cette ville qu’est organisée chaque année le World Cosplay Summit, soit en quelque sorte la coupe du Monde du cosplay. Nous avons ensuite effectué la visite du château et de son parc jusqu’à la fermeture, soit 16h. Cliquez sur la photo ci-dessous pour accéder à l’ensemble de mes photos du lieu :

Château de Nagoya

Le château de Nagoya a été construit à l’origine autour de 1525 mais il a été plusieurs fois reconstruit par la suite. Le visage actuel du château est celui de 1612 qui a été reconstruit après la seconde guerre mondiale durant laquelle celui-ci avait été incendié par les bombardements aériens de l’armée américaine. Au sommet du donjon se trouvent deux dauphins à tête de tigre en or, appelés kinshachi (金鯱), ou Shachihoko utilisés comme talismans pour la prévention des incendies. Ils sont un symbole de l’autorité du seigneur féodal. On trouve également à l’intérieur du château, un musée assez intéressant. L’entrée vous en coûtera 500 yens par personne.

Il nous reste peu de temps derrière avant notre train pour Takayama. Nous effectuons donc un rapide détour par le quartier de Sakae histoire de prendre en photo le Sunshine Sakae que j’avais aperçu seulement de loin auparavant. C’est un peu juste pour dire, je suis allé voir l’antre des SKE48, les cousines de Nagoya des AKB48. On se contente comme on peut à défaut d’avoir gagné au tirage au sort pour voir l’un des stages du groupe. De toute façon, je les verrai à la fin du mois à l’occasion du « Idol Summer Festival » qui aura lieu au Shibuya CC Lemon Hall.

Sunshine Sakae

Sunshine Sakae

Takeshi nous dépose à la gare centrale de Nagoya. C’est l’heure des adieux mais nous nous donnons déjà rendez-vous pour le lendemain soir car nous serons de retour à Nagoya et nous prévoyons d’aller manger quelque part ensemble. Vers 17h30 environ, nous nous apprêtons à monter dans notre train à destination de Takayama. Nous n’avons pas véritablement pour objectif de visiter la ville de Takayama mais plutôt la ville de Shirakawa-gō classée au patrimoine mondial de l’Unesco située juste à côté. Petite anecdote alors que nous faisons la queue pour accéder à l’unique wagon sans réservation. Un groupe d’espagnols tente devant nous une manœuvre à « l’occidentale ». Comme la queue est assez longue, nos amis espagnols tentent de passer par un autre wagon afin de joyeusement doubler tout le monde. Ils essayent une première fois un wagon plus en avant mais ils se font refouler par un contrôleur. Ils essayent ensuite un wagon plus en arrière et, « Oh miracle », nous les retrouvons plus tard dans notre wagon comme si de rien n’était. Et après on s’étonne que les japonais aient une mauvaise image des étrangers…

Pour vous rendre à Takayama depuis la ville de Nagoya, il vous faudra prendre le « JR Hida Limited Express ». Le trajet dure environ 2h30 et coûte 5.360 yens pour un siège sans réservation (ou gratuit si JR Pass).

Vers 20h, nous arrivons à la gare de Takayama. Nous nous rendons à notre hôtel, le J-Hoppers de Takayama. Pas de chambre dortoir cette fois-ci mais une chambre triple, comprendre une chambre privée pour trois personnes.

Une nuit dans une chambre triple au J-Hoppers de Takayama coûte 3.000 ¥ (environ 28 €) par personne.

Après avoir rapidement fait notre check-in, nous retournons du côté de la gare pour faire quelques emplettes au conbini tout proche puis nous rentrons manger à l’hôtel. Nous ne tardons ensuite pas trop avant d’aller nous coucher.