Mieko Miyazaki et Voce Ventu à la MCJP
En ce samedi 7 juin 2008 avait lieu, certes une IRL du forum Nolife, mais surtout un concert exceptionnel qui réunissait à la fois musique traditionnelle japonaise (koto) et musique traditionnelle corse (polyphonie).
Ce concert avait lieu dans la grande salle de la Maison de la Culture du Japon à Paris (MCJP) à 20h. Le public était composé de français et de japonais mais la moyenne d’âge avoisinait les 60 ans, autant dire que je ne sentais pas trop à ma place. Toutefois ceci aura été le seul point noir de la soirée car le concert était tout bonnement fabuleux.
Mieko Miyazaki fut la première à monter sur scène habillée en tenue traditionnelle. A mon grand étonnement, elle nous souhaita la bienvenue dans un très bon français tout en préparant son koto pour le premier morceau, à savoir 水の変態 (mizu no hentai, la métamorphose de l’eau). Très joli morceau qui est l’œuvre d’un célèbre compositeur et kotoiste du début du XXe siècle, Michio Miyagi.
Ensuite, ce fut au tour du groupe corse de monter sur scène pour interpréter 2 chansons polyphoniques, La paghjella et Eramu in Campu.
Mieko Miyazaki revint ensuite sur scène pour les remplacer et jouer avec son ami violoniste Manuel Solans plusieurs morceaux :
– 春の海 (haru no umi, la mer au printemps), un autre morceau de Michio Miyagi très connu au Japon.
– はるかぜ (harukaze, brise de printemps), un morceau composé par Mieko Miyazaki
– ずいずいずっころばし (zui zui zukkorobashi), vieille chanson pour enfant au Japon
On eut droit ensuite à un duo entre Mieko Miyazaki (koto) et un des membres de Voce Ventu (chant). Une sérénade (sirinatu) corse, Beata Funtanella.
La chanson finie, Mieko Miyazaki regagnait la coulisse et le groupe Voce Ventu revenait au complet pour nous interpréter plusieurs polyphonies :
– A serva, composition contemporaine inspirée par la forme du lamentu (lamentation).
– Tessi tessi, berceuse contemporaine inspirée par le style des mélodies traditionnelles.
– Barbara Furtuna, chant basé sur une autre forme de polyphonie, appelée terzettu.
Mieko Miyazaki est ensuite revenu habillée en civil (à la surprise générale, il y a eu quelques “Oh!”) accompagnée du violoniste Manuel Solans.
Vint ensuite :
– Da u sperà, composition récente détournée d’un hymne dédié à la gloire de la marine russe.
– Dio vi salvi Regina, chant religieux dédié à la Vierge Marie, chanté en Corse depuis le XVIIe siècle. Hymne officiel de la Corse depuis 1730.
– 川の流れのように (kawa no nagare no yôni), interprétation polyphonique du gros succès de Hibari Misora, chanteuse de enka par le groupe Voce Ventu (en japonais!)
– 竹田のこもりうた (berceuse de Takeda) adaptée ici en langue corse par Voce Ventu, chant populaire min.yô.
– Kyrie è Christe, chant issu d’une légende médiévale.
A ce moment-là, le concert touchait à sa fin, mais on eut droit au rappel avec 2 morceaux :
– さくらさくら (sakura sakura), chanson populaire japonaise ici interprété en partie en japonais, en partie en corse.
– titre sûrement extrait de l’album de Voce Ventu (à chercher)
Puis nous eûmes droit à un deuxième rappel avec une reprise de la berceuse de Takeda.
A la sortie, on pouvait acheter un album de Mieko Miyazaki et/ou un album de Voce Ventu mais pas d’album de leur association, dommage… mais un espoir subsiste, le concert a été filmé, à suivre…
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