La colline aux coquelicots

ou コクリコ坂から en version originale (“kokuriko zaka kara” soit Depuis la colline aux coquelicots) est le dernier film des studios Ghibli. Mon avis sur ce film qui vient tout juste de sortir dans nos salles obscures.

Synopsis : L’histoire se déroule au Japon en 1963 et a pour personnage principal une lycéenne, Umi. Le père d’Umi a disparu en mer plusieurs années plus tôt, la laissant l’aînée de trois enfants dans une famille. Vivant avec sa grand-mère, sa petite sœur, son petit frère et des pensionnaires que sa famille loge pour joindre les deux bouts, Umi a pris l’habitude d’envoyer des signaux en mer tous les matins. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que quelqu’un lui répond tous les jours. Mais elle ne le voit pas… Dans le même temps, un conflit étudiant est sur le point d’éclater dans le lycée que fréquente Umi ; elle se lie avec un jeune garçon, délégué des élèves et responsable d’un club de journalisme, qui s’implique dans le conflit en cours.


Mon avis :
Ecrit par M. Miyazaki Senior (Hayao le bien connu) et réalisé par M. Miyazaki Junior (Gorō le petit nouveau), ce film animé est adapté du manga éponyme dessiné par Chizuru Takahashi et scénarisé par Tetsurō Sayama paru en 1980 au Japon. Il est rare de voir un manga shōjo adapté par la maison Ghibli mais l’initiative est à saluer. N’ayant pas eu l’occasion de lire le manga (il est disponible en français aux éditions Delcourt/Akata), je ne pourrai malheureusement pas faire de vrai comparatif avec celui-ci mais je peux au moins vous citer les informations obtenues par l’émission Catsuka au cours d’une interview avec le réalisateur. Premièrement, l’héroïne Umi est une fille tout à fait banal bien plus calme que dans le manga d’origine. Ensuite, bien que des stéréotypes persistent dans le film, il semble que celui-ci soit beaucoup moins marqué que le manga. Enfin, et ce n’est pas rien, si dans le manga les élèves du lycée de la jeune fille voulaient abandonner l’uniforme, ici il sera question d’empêcher la démolition d’un lieu symbolique chargé d’histoire appelé le “Quartier Latin” (en français !).

Bien que l’histoire est censé se passer à Yokohama, on comprend parfaitement le choix de ne pas avoir cherché à reproduire un Yokohama d’antan réaliste. Le but recherché étant que même des personnes qui n’avaient pas connu cette époque puissent petit à petit se projeter dans l’histoire. Pour moi, le pari est amplement réussi car j’ai ressenti durant la projection comme un sentiment de nostalgie mais aussi de bonheur tout simplement. Bien aidé par une magnifique musique (le B.O est déjà disponible en France chez Wasabi Records), ce film saura à coup sûr vous redonner l’envie d’aller de l’avant, de vous investir dans un projet qui vous est cher. Donc, si le film passe près de chez vous, n’hésitez pas et surtout ne tardez pas car il ne restera sûrement pas assez longtemps.