Kyôgen à la MCJP !

En ce mardi 1 juillet 2008, j’avais rendez-vous à 20h à la Maison de la Culture du Japon à Paris pour la représentation de Kyôgen de la Compagnie Shigeyama.

Tout d’abord, qu’est-ce que le Kyôgen me direz-vous ?
Kyôgen signifie “paroles folles” en français, tout du moins c’en est la traduction littérale. Le Kyôgen est une forme théâtrale japonaise apparue au XIVème siècle. Les saynètes de Kyôgen constituaient à l’origine l’intermède comique du théâtre Nô. Elles libèrent par le rire la tension tragique du Nô.

Maintenant, une petite présentation des protagonistes de la Compagnie Shigeyama :
Shime Shigeyama : né à Kyôto en 1947, il apprend dès l’âge de 4 ans le kyôgen. En 1992, à l’âge de 45 ans, il devient “important bien culturel vivant” puis reçoit l’année suivante le prix de la ville de Tôkyô pour l’ensemble de ses travaux. Il voyage à travers le monde pour présenter son art depuis le milieu des années 80.
Ippei Shigeyama : Fils de Shime Shigeyama, il a été formé par son grand-père dès l’âge de 4 ans comme le veut la tradition japonaise. Acteur brillant, il a acquis une grande renommée dans son pays. Il joue notamment au cinéma et dans des séries télévisées de la NHK.
Osamu Kuroi : Il a été formé par Chuzaburô Shigeyama IV. Diplomé de l’Université des Arts d’Ôsaka, section d’art scénique. Il a également étudié à l’Ecole Nationale d’art dramatique Claude Debussy et a été chercheur à l’Institut d’études théâtrales de l’Université Paul Valéry à Montpellier.

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Au programme nous attendait 2 saynètes : Ficelé au baton et le saké de la tante. Dans la première saynète, un maître déplore que pendant son absence ses deux disciples boivent systématiquement son saké. Et en ce jour où il doit de nouveau s’absenter, il envisage de ficeler ses disciples afin garder son saké intact. Bien évidemment, comme vous vous en doutez, malgré le fait qu’il réussira par la ruse à ficeler ses disciples, ceux-ci trouveront encore le moyen de boire son précieux saké…

Dans la deuxième saynète, l’un des deux disciples de la saynète précédente décide de rendre visite à sa tante, vendeuse de saké. Mais malheureusement pour lui, sa tante s’obstine à lui refuser de goûter son saké. Le neveu, déçu, prend congé de sa tante mais en chemin une idée lui vient à l’esprit. Il rend de nouveau visite à sa tante et lui annonce qu’un terrible démon sévit dans la région la nuit tombée et s’en va. Il revient une nouvelle fois dans la nuit, cette fois-ci déguisé en démon, et s’en prend à sa tante. Il parvient donc à assouvir son fantasme mais semble oublier les effets de la boisson…

Au final, j’aurais passé une agréable moment et j’aurais beaucoup ri. J’espère maintenant avoir la chance de découvrir le théâtre Nô à la MCJP ou au Japon qui sait…