[Japon 2010] Nagoya, jour 1

Dimanche 15 août 2010. Je me réveille sur le coup des 7h du matin. Je petit déjeune en vitesse car j’ai prévu de partir vers 8h mais… mes deux acolytes traînent de nouveau et m’oblige finalement à retarder le départ. Pour couronner le tout, je n’ai pas réussi à joindre mon ami japonais de Nagoya, nous devrons donc nous débrouiller seuls pour aujourd’hui. Au final, nous partons avec 2h de retard, ça va être tendu niveau programme.

Je n’en ai pas encore parlé jusqu’ici, donc j’aborde le sujet du transport sur longue distance au Japon. Si vous comptez comme moi vous rendre en train à Nagoya ou tout autre ville au-delà avec pour point de départ Tōkyō, il vous faudra très certainement avoir recours au Japan Rail Pass (JR Pass). Ce précieux sésame vous permettra en effet de voyager gratuitement sur la grande majorité des trains du réseau JR (il n’est pas valable pour les trains les plus rapides comme le Nozomi) à travers tout le Japon (ou une région selon la formule choisie) pour une période donnée. Pour un JR Pass national d’une semaine, il vous en coûtera 28.300 ¥ (soit environ 264 €). Peut-être que certains penseront que c’est cher mais histoire de vous montrer l’intérêt de la chose, voyons le montant du billet de train pour le trajet Tōkyō-Nagoya. Pour un trajet aller-retour Tōkyō-Nagoya, il vous en coûtera au minimum 20.000 ¥ (soit environ 187 €). Dans le premier cas, avec le JR Pass, vous aurez la possibilité de prendre un grand nombre de trains autres durant toute une semaine alors que dans le deuxième cas vous devrez repayer à chaque nouveau trajet. Faites bien vos calculs à l’avance pour voir ce qui est le plus avantageux pour vous. Pour cela, ce site (en anglais) vous sera très utile : http://www.hyperdia.com/en. Sachez toutefois que ce pass n’est valable que pour les voyageurs étrangers (pas pour les locaux en somme) et doit s’acheter impérativement dans votre pays d’origine dans les 3 mois précédant le voyage. Celui-ci est en général disponible soit directement dans votre agence de compagnie aérienne soit dans une agence de voyage spécialisée. Une rapide recherche sur internet vous permettra de trouver votre bonheur.

Il est 12h15 et je viens d’arriver à Nagoya. Si au départ je devais venir en simple touriste, j’ai pu grâce au très généreux Killersky4 me rendre à un mini-live des S/mileage qui avait justement lieu ce jour-là à Nagoya. Bon, problème, on vient de débarquer avec nos valises, l’hôtel est un peu loin de la gare et on ne trouve aucun “coin locker” disponible pour y laisser nos affaires… Finalement, après 30 minutes de patience (et de recherche), nous obtenons enfin un coin locker et nous y posons en vitesse nos affaires, tellement vite que j’en oublie de prendre mes sticks et ma towel encore à l’intérieur -_- Tant pis, je ferai sans.

Commence ensuite le parcours du combattant avec la recherche du lieu de l’évènement, le Club Diamond Hall. A priori, c’est facile, il suffit de prendre une grande rue en sortant du bon côté de la gare et de la longer jusqu’à l’immeuble où se trouve la salle. Problème, c’est beaucoup plus loin que prévu et j’arrive un peu à la bourre soit à 13h40 alors que l’event commence à 14h, ouf ! Je respire un grand coup, je montre mon ticket ainsi que le mail gagnant sur mon téléphone portable (héhé) et j’obtiens mon billet d’entrée. Je me précipite à la boutique pour acheter le t-shirt que m’avait demandé Killersky4. Je suis tellement tendu que je dois faire répéter la vendeuse qui me disait tout simplement “Chō ureshii !?”. Oui, ça c’est sur, je suis super content d’être là. Je regarde ensuite mon ticket. Hé, pas mal, je suis rang 6 et en plein milieu de la salle \o/

Histoire de faire court, je ne reviens pas trop en détails sur le live, c’était génial forcément. En voici la setlist :

>> Les filles entament le concert dans la tenue noir du single “○○ Ganbaranakutemo ee nende!!”.
01. ○○ Ganbaranakutemo ee nende!!
>> MC (présentation)
02. Smile Bijin
03. Asu wa date nanoni, imasugu koe ga kikitai
04. Yume miru fifteen
>> MC (sur le PV de Yume miru fifteen)
>> Entracte dans le style de leur émission radio avec à la présentation DJ Kanon qui reçoit en guest les S/mileage 
>> Passage aux tenues blanches du single “○○ Ganbaranakutemo ee nende!!”.
05. Yume miru fifteen
06. Suki-chan
>> MC (remerciements) Chacune fait sa promo. Kanon parle de sa vidéo Youtube qui approche des 50.000 visions, objectif fixé pour que Yūka et Ayaka aient droit à leur version. Sakitty parle ensuite de son émission Ohastar et nous invite à la regarder. Ayaka parle de ? (j’ai rien compris) et Yūka de son photobook et son DVD qu’on doit bien évidemment acheter. Qui pourrait lui refuser quelque chose ? Pas moi en tout cas… Elles parlent enfin de leur prochain (le 3ème) single major à venir, “Onaji jikyū de hataraku tomodachi no bijin mama”.
07. ○○ Ganbaranakutemo ee nende!!

C’est le moment du “Bye! Bye!”, la lumière s’éteint puis se rallume. Personne ne bouge, je me dis alors qu’on va avoir droit à un petit bonus. Je rêve déjà d’un handshake et c’est bien ça qui s’annonce. Les rangs sont appelés un par un en commençant par le premier. Arrive enfin mon tour. Les filles se placent dans l’ordre suivant : Kanon, Ayaka, Yūka et Saki. Je sers donc en premier la main de Kanon et la remercie, puis j’enchaîne avec Ayaka. Je place tant bien que mal un petit “furansu ni kite kudasai !” (“Venez en France” dans la langue de Molière , encore une fois le staff pousse très fort (comme à Buono!). Le plus drôle sur le coup, bien que je n’ai pas eu beaucoup le temps de tergiverser, c’est la tête d’halluciné qu’elle me fait alors. Derrière, j’arrive en un éclair (merci le staff…) sur Yūka et c’est le black out total dans ma tête. Je suis à 20 centimètres d’elle, elle m’offre un sourire irréel, je fonds littéralement… La perfection existe en ce monde \o/ Puis arrive enfin Saki. Je lui sers la main presque par réflexe tellement mon contact précédent m’a marqué… Voilà, c’est déjà fini mais c’était tellement bon !!

À la sortie, je retrouve donc mes deux comparses et mon amie me dit alors : “Pourquoi tu souris comme un con ?”. Et moi, bêtement, je lui réponds : “Ah, c’est vrai ? Ça doit être le résultat de la rencontre avec une déesse…” Bref, nous retournons à la gare chercher nos bagages puis nous reprenons un train local direction Kanayama, un quartier de Nagoya, où se trouve notre hôtel.

La gare de Kanayama (Aichi) se trouve à seulement 3 minutes en train de la gare centrale de Nagoya. Pour vous y rendre, il existe une ligne JR donc gratuite si vous avez le JR Pass.

Arrivés à Kanayama, c’est la panique… Rien ne ressemble à mon plan et je ne trouve pas l’hôtel. On demande à plusieurs commerçants du quartier et c’est le vide intégral, personne ne connaît notre hôtel… On s’arme de courage et on continue à chercher quand, miracle, nous trouvons notre hôtel dans une toute petite ruelle… En fait, nous apprendrons plus tard que nous sommes sortis du mauvais côté de la gare d’où le problème de plan ! L’hôtel, c’est Hostel Ann, un petit hôtel avec chambres dortoirs ou privées fort sympathique et peu cher.

Une nuit dans une chambre dortoir à l’Hostel Ann coûte 2.500 ¥ (environ 23 €) par personne.

Après avoir fait notre check-in et posé nos affaires, je me rends dans la salle commune pour profiter du wifi et voir si mon ami m’a répondu. Rien. Je prends donc mon courage à deux mains et je me dirige vers une cabine téléphonique afin d’appeler directement chez lui. Au bout du fil, je tombe sur son père qui ne parle bien sûr que japonais et comme la liaison (en plus) est mauvaise, je ne comprends pratiquement rien… Après une minute de galère, c’est finalement sa soeur qui reprend le combiné et, par chance, elle parle anglais ! Elle me dit que son frère est parti pour la journée avec leur mère pour visiter un temple et qu’il sera de retour dans la soirée. Elle me promets ensuite de faire passer le message à son frère, il ne me reste plus qu’à attendre donc.

En attendant la dite réponse, je me pose de nouveau dans la salle commune et commence à discuter tranquillement avec d’autres clients de l’hôtel. Un chinois qui parle couramment anglais et japonais m’invite à discuter avec lui et la responsable des lieux. Truc extraordinaire, il offre même en guise d’apéro aux gens présents de l’ananas frai découpé en morceaux ! C’est le grand luxe (on est au Japon remember) !

Chacun ira ensuite chercher ou préparer son repas. Moi, j’opte pour la solution de facilité avec le passage au conbini du coin. Pendant le repas, à ma grande surprise, je tombe sur des clients français. Comble du hasard, ce sont mêmes deux professeurs à la retraite ! Nous discutons donc un peu travail mais nous enchaînons très vite par une discussion sur le Japon. Et là, c’est le drame… Nous ne sommes alors pas du tout sur la même longueur d’ondes. Mes deux “collègues”, habitués à se rendre régulièrement en Chine, trouvent la vie en général au Japon trop chère ! Bien évidemment, quand on compare l’un des pays les plus riches au monde avec un pays en voie de développement, c’est pas pareil c’est sûr… Nous nous quittons malgré tout bons amis.

Dans la soirée, mon ami me répond enfin par mail et me donne rendez-vous devant la gare de Kanayama le lendemain matin. Vivement demain donc !