[Japon 2010] Fuji-san !

Après de nombreuses réécritures, voici enfin le récit de mon ascension du Mont Fuji en août 2010. La suite du voyage arrivera juste derrière agrémentée de nombreuses anecdotes et conseils. Bonne lecture 😉

Les préparatifs avant l’aventure

En ce beau matin du jeudi 12 août 2010, c’est une matinée achat qui nous attend. Nous avions prévu à l’origine, si cela était jouable, d’aller à Kamakura mais le fait de ne pas avoir trouvé auparavant le matériel nécessaire pour gravir le Mont Fuji nous oblige à remettre ça à plus tard. Pour la nuit à venir, nous aurons besoin de l’équipement suivant : lampe frontale et poncho de pluie. Nous ne le savons pas encore mais la recherche de ces deux accessoires indispensables va nous prendre un certain temps. Pour le premier, il nous faudra notamment faire une bonne dizaine de boutiques de sport dans le quartier de Kanda Ogawamachi (merci Hare pour l’information).

Pour être plus exact, nous sommes allés au magasin Outdoor Mind Nippin (二ッピン) situé dans la Yasukuni dori tout près de la station de métro Ogawamachi. Il y aurait semble-t-il une autre adresse dans le quartier d’Akihabara. Plus d’infos sur le site officiel. La lampe frontale nous est donc revenue à 2.600¥ pièce.

Nous rentrerons ensuite à l’auberge de jeunesse pour manger. Pour le second, nous cherchons sur internet où trouver un grand magasin type 100yen shop (tout à 100 yen ou presque taxe non incluse) et notre choix se porte sur le Daiso de Harajuku situé dans la célèbre Takeshita dori où nous nous étions déjà rendus quelques jours plus tôt (la rue pas le Daiso). Bien nous en a pris puisque nous y avons trouvé sans problème l’objet de notre quête. Il ne nous reste maintenant que peu de temps avant le grand départ donc nous prenons la direction de Shinjuku.

Pour information, si vous souhaitez faire comme nous l’ascension de nuit du Mont Fuji, voici le matériel indispensable à prévoir :

– Vêtements chauds, gants (de préférence synthétiques car ils absorbent moins l’humidité)
– Un imperméable
– Nourriture et eau (car les prix sont assez élevés)
– Une lampe frontale
– Des chaussures de marche
De l’argent (hormis l’eau et la nourriture évoqués plus haut, il faut compter environ 300¥ pour les toilettes)

 

Arrivée à Shinjuku, nous avons une bonne heure à attendre avant de pouvoir prendre notre bus express pour le Mont Fuji. Nous décidons alors de nous poser dans un café de la branche Tully’s coffee. Je me laisse tenter par un “Matcha swirkle” de taille Tall (440¥) dont voici la photo prise sur le site officiel (j’ai oublié de photographier sur le coup).

Bien rafraîchi par mon matcha glacé, mes compagnons et moi prenons maintenant la direction de l’arrêt de bus de notre compagnie de car. Arrivés sur place, nous attendons encore un peu pour l’annonce du quai correspondant à notre destination puis le moment venu nous présentons nos tickets et pénétrons à l’intérieur du car.

Pour faire le même trajet que nous, il vous en coûtera 2.600¥ par personne. Il faut réserver les places un mois à l’avance par téléphone au 03-5376-2222 ou sur le site internet highwaybus. Il faut choisir la ligne qui a pour terminus la 5ème station du Mont Fuji.

Le voyage se déroule tranquillement, certains lisent, d’autres dorment, moi je préfère écouter un peu de musique. Durant le trajet, on passera notamment non loin du parc d’attraction Fuji-Q Highland situé tout près du Mont Fuji. Juste avant l’arrivée, j’en profite comme beaucoup pour aller aux toilettes.

 

20h15 Arrivée à Kawaguchiko, 5ème station

Nous descendons du car et nous sortons, comme tout le monde, notre équipement pour la montée de nuit. Nous en profitons également pour manger rapidement. Un simple onigiri suffit à me caler, je n’ai pas très faim et j’ai hâte d’attaquer la montée. Mon amie, soucieuse d’imiter des personnes qu’elle a vu dans des reportages sur la montée du Mont Fuji, s’achète un bâton de pélerin avec clochette pour la modique somme de 1300 ¥. Sur les coups de 20h30, nous commençons enfin la montée dont voici le parcours détaillé :


L’entame est relativement facile et nous arrivons tranquillement à la 6ème station au bout de 35 minutes. Là, on trouve encore du personnel présent pour prendre en photo ceux qui le souhaitent devant le pilier qui marque la station. Nous nous prêtons évidemment au jeu. Mon amie demande ensuite où elle peut faire marquer au fer la marque de la station sur son bâton mais on lui répond que cela ne se fait qu’à partir de la 7ème station.

Nous poursuivons ensuite notre route. Là encore, le chemin est assez facile. Nous arrivons à la 7ème station à 21h47. Le pilier étant ici trop petit, nous nous prenons en photo devant un par un. Mon amie pose enfin la première marque sur son bâton. Nous reprenons ensuite notre route et c’est maintenant que les choses sérieuses commencent. Le chemin est désormais beaucoup plus difficile. Pour certains passages, cela s’apparante même à de l’escalade. Evidemment, le chemin va également en rétrécissant et des bouchons commencent à apparaître. Il faut dire que certains sont venus en groupe et pas des petits !

Après une lente progression dûe au terrain et à la forte affluence, nous arrivons enfin à la nouvelle 8ème station à 23h32. Pourquoi nouvelle me direz-vous ? Tout simplement puisque l’originale, la vraie en somme, est située encore un peu plus haut. Là encore, je m’arrête pour prendre la petite photo du pilier et mon amie fait poser sa petite marque. Puis, nous repartons vers le sommet avec un chemin toujours aussi compliqué.

Nous arrivons à la véritable 8ème station à 0h58 soit après une bonne heure de montée, comme quoi elle est pas si proche de la nouvelle. Je prends donc en photo le pilier mais mon amie zappe le marquage du bâton. Elle le regrettera plus tard lorsque l’on croisera de jeunes japonaises avec la fameuse marque, elle est trop kawaii. C’est en fait à ce moment que mon frère nous a lâché. Jusqu’ici, nous l’attendions systématiquement à chaque station mais nous avions peur de rater ainsi le lever du soleil prévu vers 4h du matin. Nous arrivons ensuite à la 9ème station à une heure inconnue, elle était tellement petite que nous avons pensé voir la vraie plus haut raison pour laquelle on ne s’est pas arrêté. La fin de la montée est particulièrement difficile, la fatigue commence à se faire sentir et nous arrivons enfin au sommet à 2h30.

 

Le sommet et le lever du soleil

Au sommet, une grande désillusion nous attend toutefois. Tout est fermé ! Pourtant, dans tous les documentaires que j’avais vu on voyait les pélerins se poser au chaud autour d’un café ou d’un ramen. Nous sommes donc obligés d’attendre dans le froid dehors en attendant l’ouverture. Je jette mon dévolu sur un café chaud en canette au distributeur. Oui, oui, il y a des distributeurs de boissons au sommet du Mont Fuji ! Un vent glaçial nous agresse en permanence et nous permet, au moins, de rester éveillés ! C’est finalement vers 3h30 que tous les petits commerces ouvrent leurs portes, il faut dire qu’il commence à y avoir du monde. On se pose donc à l’intérieur pour une petite pause café-thé et sans surprise c’est cher !

Nous rejoignons ensuite la populace afin de profiter du lever du soleil. Celui-ci se lèvera progressivement entre 4h30 et 5h. En voici un petit cliché :


5h30. Il est maintenant temps d’entamer le chemin du retour. Comme nous devons prendre un autre chemin, celui de Gotemba, nous devons au préalable faire la moitié du tour du cratère dont voici un petit cliché.


C’est donc vers 6h qu’on attaque la descente vers la 5ème station de Gotemba dont voici le parcours détaillé :


Après des kilomètres et kilomètres de descente à travers le brouillard et le sable noir (un vrai paysage lunaire en somme), nous arrivons enfin à la 5ème station de Gotemba vers 9h45. Encore une fois, je ne peux m’empêcher de vous proposer un cliché de la descente pour mieux illustrer mes propos :


A 10h, après avoir acheté notre ticket de bus au petit square de la station où nous rencontrons un couple de français (que le monde est petit comme on dit), nous prenons donc la direction de la gare de Gotemba. 35 minutes plus tard, nous voilà revenus à la civilisation. Pendant que je cherche le point de départ du car pour Shinjuku (il se situe de l’autre côté de la gare), les autres cherchent un endroit pour se poser. C’est ainsi qu’on atterrit au Café marie en face de la gare où je me laisse tenter par une glace au melon.

 

Le retour vers Tôkyô

Vers 11h20, nous nous rendons derrière la gare à l’arrêt de notre bus express à destination de Shinjuku.

Pour le retour, c’est une autre compagnie de bus qu’il vous faudra prendre, la compagnie Odakyu. Cette fois-ci, la réservation ne peut être fait il me semble que par téléphone au 81-3-5321-7887, pour plus d’infos rendez-vous sur cette page. La ligne ici est la Odakyu Hakone Highway Bus en partance de Gotemba et à destination de Shinjuku. Il vous en coûtera cette fois-ci 2.600¥ et la réservation peut-être faite deux mois à l’avance.

11h35, c’est le grand départ pour Shinjuku. Malgré la fatigue, je n’arrive pas à dormir et je profite donc du paysage pendant tout le trajet. Nous arrivons enfin à Shinjuku vers 13h15. Il nous faudra encore prendre la Yamanote avant de rejoindre notre logement sur Nippori. A 14h, je peux enfin dormir mais pas pour longtemps car un colis doit m’être livré vers 16h ! La suite au prochain épisode 😉