L’été dernier, suite à la parution du numéro spécial de JV le mag consacré à la génération Playstation, j’étais revenu sur mes souvenirs de la première console de Sony. Ce mois-ci, le magazine a récidivé mais en nous proposant de revenir sur ce qui est plus probablement ma génération, à savoir la génération Super Nintendo. Comme la fois précédente, je vous propose donc de revenir en souvenir sur mon rapport avec cette console.
Malgré toutes mes tentatives, je suis bien incapable aujourd’hui de vous dire quel pack de la console j’ai pu avoir pour noël 1992. Était-ce un pack sans jeu ? Je ne saurais le dire, mes premiers souvenirs marquants de la console étant liés au jeu de course futuriste F-Zero. Le “mode 7” dont on nous parlait beaucoup à l’époque était ici exploité de fort belle manière. Arrive assez vite derrière le jeu qui m’a fait découvrir, comme beaucoup, le genre versus fighting, Street Fighter II. Je ne compte plus le nombre d’heures passées à cette époque pour parfaire ma maîtrise des différents personnages. De mémoire, je jouais pas mal avec Chun-Li ou M.Bison. La 3ème claque viendra du jeu multijoueurs le plus fun de la Terre, j’ai nommé l’immense Super Mario Kart ! Là encore, je ne compte plus le nombre d’insultes et de “coups de pute” en tout genre durant mes parties avec frères et/ou potes.
Deux autres jeux au style totalement différent ont également une place particulière dans mes souvenirs. Il s’agit de Mega Man X et de Star Wing (ou Starfox). Le premier est un jeu auquel je peux jouer encore aujourd’hui avec beaucoup de plaisir, bien que j’ai certainement beaucoup perdu en terme de dextérité. Ce jeu, je l’attendais particulièrement car, après avoir retourné dans tous les sens Mega Man 2 sur NES, je n’avais qu’une hâte celle de découvrir la suite de la saga et ses nouvelles mécaniques. Le second, c’est autre chose. Au delà de son aspect premier jeu en simili-3D, que je trouvais bien entendu magnifique, j’ai eu une première rencontre avec ce jeu qui m’a beaucoup marqué. En effet, mon premier contact avec le jeu fut un test de celui-ci en magasin suivi de la remise d’un diplôme de pilote. Cela peut paraître futile aujourd’hui mais à l’époque ce “cadeau” m’avait fait grandement plaisir.
Comment ne pas citer ensuite la période dorée placée sous le signe du club Dorothée avec les nombreuses adaptations de THE anime, Dragon Ball Z. Le premier ne restera sûrement pas dans les annales bien qu’il avait finalement des qualités. Non, comme beaucoup, l’itération qui m’aura le plus marqué est le second, Dragon Ball Z : la légénde Saien. Bien que de très nombreux jeux adaptés de l’anime sont depuis sortis, c’est véritablement pour moi le jeu ultime de DBZ. Alors oui, certes, la traduction est loin d’être d’excellente, le roster de personnages jouables est faible en comparaison avec les jeux d’aujourd’hui mais le gameplay 2D du titre reste pour moi l’expérience ultime. Oui, je n’ai clairement pas aimé le passage à la 3D. Je me suis certainement également lassé du titre avec les années. Aujourd’hui, la nostalgie aidant, j’y replonge avec plaisir mais sans pour autant céder aux sirènes de Dragon Ball Super (nul).
J’aurais pu comme certains céder enfin à l’arrivée de la 3D chez les concurrents mais Nintendo a su trouver la technique adéquate pour me maintenir dans son giron, la pseudo 3D made in Rare. Comment ne pas être subjugué par la beauté des graphismes d’un Donkey Kong Country ou d’un Killer Instinct. Une technique mise au point par le même studio qui avait produit un jeu qu’on m’avait prêté et que j’adorais, Battletoads in Battlemaniacs. Un dernier coup de maître de Miyamoto finira de me convaincre que j’ai eu raison de m’accrocher à la Super Nintendo, à savoir Yoshi’s Island. Mais comment ne pas citer aussi le premier jeu de qualité (hors arcade bien entendu) de football qui lancera la saga PES, International Superstar Soccer Deluxe.
De mauvaises langues pourraient venir me dire que j’ai forcément eu des jeux qui m’ont laissé un goût amer et ils auront raison. Je ne suis pas prêt d’oublier les adaptations de BD franco-belge made in Infogrames (cocorico) qu’on nous a vendus avec des promesses folles ! Je pense notamment à Tintin au Tibet… Au final, même en étant passé à côté (à l’époque mais je rattrape mon retard) de certains des plus grands jeux de l’histoire du jeu vidéo comme Zelda : A link to the past ou bien encore Secret of Mana, la Super Nintendo reste à mes yeux THE console, la console que j’emmènerai avec moi sur une île déserte.