L’OM, mon amour vol. 1 (août 2014)
En décembre dernier, suite à la démission de l’entraîneur Elie Baup, je me posais des questions sur le devenir du club. Cette saison, alors que je reprends moi-même une activité footballistique régulière, il me prend l’envie de tirer un bilan régulier de l’avancée du “projet” Olympique de Marseille.
Depuis mon dernier article concernant mon club de coeur, de nombreux changements ont été effectués et je m’en réjouis. Déjà José Anigo a enfin quitté le navire et surtout un coach de renom, Marcelo Bielsa, est arrivé.
1) Le départ de José Anigo
Sans remettre en cause l’amour qu’il portait au club et son envie de bien faire pour la réussite sportive de l’OM, je ne peux tirer un bilan positif de son passage en tant que directeur sportif au sein de l’Olympique de Marseille.
Il aura certes fait venir des joueurs de qualité à l’OM mais bien trop souvent ses choix de recrues ne se justifiaient pas au regard des besoins de l’équipe et de son organisation tactique, le désormais classique 4-2-3-1. Pour moi, son plus gros échec reste le recrutement d’un buteur digne de ce nom. En août 2010, alors que l’OM sort d’un titre de champion de France (son premier depuis 17 ans !), on vend Mamadou Niang, un des meilleurs buteurs de l’histoire du club. Derrière, on recrute Gignac et Rémy. Sur le papier, ce sont de bons joueurs en devenir mais Gignac a un profil de jeu différent et les deux n’ont surtout encore rien prouvé dans un grand club. Malgré tout, l’équipe poursuit sur sa lancée en réussissant une belle saison et en finissant vice-champion de France. Rémy semble être le buteur providentiel mais une blessure en fin de saison va tout remettre en cause. L’année suivante il peine à retrouver son niveau et l’OM finit par le vendre à un club anglais… Gignac enchaînant les blessures, c’est la totale bérézina devant. Derrière, Deschamps quitte l’OM en raison de… José Anigo et ses choix de recrues. Elie Baup reprend la barre et réussit miraculeusement à offrir au club un titre de vice-champion de France sans aucun fond de jeu mais avec un Gignac presque enfin retrouvé. La saison suivante, le non recrutement d’un buteur de qualité pour suppléer ou soutenir Gignac et la perte de la réussite de l’exercice précédent précipite la “chute” de l’OM. Elie Baup est débarqué et l’OM est reprise contre son gré par l’inévitable… José Anigo. Etait-ce une manipulation du président Labrune, ayant enfin compris que l’homme bien qu’attachant n’était clairement pas celui de la situation, pour l’enterrer ? Nul ne le sait mais la vindicte populaire et les problèmes personnels (mort de son fils assassiné) conduisent l’homme à prendre le large.
2) L’arrivée de Bielsa
Alors que l’OM termine piteusement sa saison 2013-2014, le président Labrune réussit un “gros” coup en obtenant la signature de l’entraîneur argentin de renom, Marcelo Bielsa dit “el loco” (le fou). Toutefois, avant de donner son accord, l’homme (pas si fou que ça) a bien étudié le club et ses structures. Celui-ci n’est cependant pas connu pour son palmarès mais plutôt pour ses méthodes de travail et sa capacité à (re)structurer une équipe. Pour avoir une belle vision du personnage, je vous invite fortement à lire le dernier numéro du magazine “So foot” qui lui consacre un dossier de 14 pages.
Bielsa en acceptant de signer à l’OM est arrivée avec des idées et des exigences bien précises afin de monter son projet de jeu. Aux oubliettes le 4-2-3-1 (enfin pas tout à fait), voici venu l’ère du 3-3-3-1. La Commanderie (complexe d’entraînement du club) est également réaménagée afin de correspondre aux besoins du coach Bielsa. Le club utilisera désormais énormément la vidéo et fera beaucoup d’exercices très spécifiques à l’entraînement.
L’une des exigences de Bielsa concernant l’effectif était la présence de 22 joueurs soit deux équipes de 11 joueurs d’un niveau équivalent. Si on fait le bilan entre l’effectif à son arrivée et l’effectif à la fin du mercato d’été, on obtient ceci :
A son arrivée
Gardiens : Steve Mandanda, Brice Samba (2/2)
Défenseurs centraux : Nicolas Nkoulou, Lucas Mendes, Baptiste Aloé, Stéphane Sparagna (4/6)
Latéraux gauches : Jérémy Morel, Benjamin Mendy (2/2)
Latéraux droits : Brice Dja Djédjé, Laurent Abergel (2/2)
Milieux défensifs : Giannelli Imbula, Alaixys Romao, Mario Lemina (3/2)
Milieux offensifs : André Ayew, Romain Alexandrini, Florian Thauvin, Dimitri Payet, Maxime Lopez, Alexander N’Doumbou (6/6)
Attaquants : André-Pierre Gignac, Michy Batshuayi (2/2)
Loft : Rod Fanni, Morgan Amalfitano, Benoît Cheyrou, Foued Kadir, Saber Khalifa, Modou Sougou, Billel Omrani