Archives 31 juillet 2013

[Japon 2013] J.11 Kyōto, ça Perfume grave !

Comme la veille, j’ai décidé de me pauser un peu. En effet, à l’image de mon après-midi passé à rattraper mon blog, ce matin, je fais mes comptes.

Ce n’est qu’en début d’après-midi que je me décide à partir direction le marché Nishiki ou « Nishiki Ichiba » en japonais. Mon objectif est de flâner à droite à gauche en chemin et d’aller ensuite faire un tour au musée du manga de Kyōto.

Mon premier arrêt photos sera pour le temple Higashi-Honganji (東本願寺), que j’avais déjà visité trois ans auparavant mais dont je n’étais pas forcément entièrement satisfait des photos.

Un peu plus loin, en traînant un peu je suis tombé par hasard sur le temple Bukkō-ji (佛光寺). Aussi connu comme le « temple de la Lumière du Bouddha » – et d’abord appelé Kosho-ji – c’est un temple Jōdo Shinshū situé dans l’arrondissement Yamashina-ku, plus tard déplacé au cœur de Kyōto. Le temple est fondé et officiellement inauguré par Ryōgen en 1324. Le nom « Kosho-ji » est donné à Ryōgen pour le temple par Kakunyo, premier prêtre en chef du Honganji. Alors que le Bukkō-ji est techniquement une branche Jōdo Shinshū indépendante, il a des liens étroits avec la lignée Honganji depuis l’époque de Rennyo.

Je suis ensuite arrivé à mon premier objectif de la journée le Nishiki Ichiba (錦市場) ou marché de Nishiki. Il s’agit en fait de 5 rues couvertes remplies de restaurants ou commerces. Il est situé entre les rues Shijō et Teramachi qui valent également le coup d’œil. Si vous avez le goût de l’aventure, c’est là que vous trouverez nombre des spécialités culinaires de la ville. Vous y trouverez également de nombreux souvenirs à ramener à votre famille ou vos amis.

En me laissant un peu porté par le vent, je fais le tour des différentes rues adjacentes et finis par arriver sur les bords de la rivière Takase (高瀬川) qui à mon avis doit vraiment valoir le détour durant le printemps avec les arbres en fleur.

Je finis enfin mon périple de la journée par le musée du manga (京都国際マンガミュージアム) et je suis quelque peu déçu car le prix d’entrée est de 800 yens, ce qui à mes yeux, est bien trop cher pour ce que c’est. Je me contente donc d’un petit tour dans la boutique de souvenirs et prends quelques photos de l’extérieur.

Je suis ensuite rentré à l’hôtel pour me doucher et me changer en vitesse car, comme j’ai oublié de vous le dire la veille, j’ai rendez-vous avec des fans de Perfume. En fait, au départ, je pensais être avec un seul fan, un fan que j’avais rencontré lors du concert de Perfume à Paris, mais celui-ci avait décidé de m’organiser un vrai meeting avec des fans locaux. J’ai donc rejoint mes amis d’un soir à la gare de Kyōto.

Nous nous sommes ensuite rendus dans un restaurant style izakaya en fait assez près de mon hôtel mais ça je n’en avais aucune idée car on a utilisé des passages souterrains pour s’y rendre. Nous serons au final 5 garçons et 1 fille, en fait la seule en provenance d’Ōsaka.

Voici quelques clichés de notre repas qui s’est un peu éternisé et où la bière a coulé à flot :

A la fin, un peu comme souvent avec les japonais en fait, je suis reparti avec un cadeau : un vieux magazine avec une très longue interview du groupe apparemment assez rare. Pour la photo du dit magazine, il faudra cependant prendre votre mal en patience car à l’heure où j’écris ces lignes il est à Tōkyō et moi à Ōsaka.

Demain, je quitte Kyōto et je prends la direction de Nara o/

[Japon 2013] J.10 Première journée tranquille à Kyōto

N’ayant pas cette année de JR Pass, je n’ai pas pris le shinkansen pour me rendre à Kyōto mais les lignes locales. Il m’a donc fallu un peu plus de 2 heures pour m’y rendre depuis la gare de Nagoya. Je suis donc arrivé à mon hôtel aux environs de midi.

J’ai posé mes affaires dans la pièce prévue à cet effet à mon hôtel, le J-Hoppers de Kyōto, puis je suis allé m’acheter de quoi manger au conbini du coin. Comme je devais attendre 15h avant de prendre possession de ma chambre, je me suis ensuite rendue dans un lieu qui m’a toujours intrigué sans jamais prendre le temps de vraiment le visiter, la gare de Kyōto. Cette gare est tout simplement magnifique dans sa conception et vous en mettra sûrement plein les yeux la première fois que vous la verrez.

 

De retour à l’hôtel, je suis allé me doucher, me changer et surtout me poser dans ma chambre. Bien que j’avais du temps encore devant moi pour aller visiter quelques lieux en ville, j’ai préféré remettre ça au lendemain et m’atteler à la mise en ligne des nombreux billets en retard sur mon blog qui s’accumulent depuis mon arrivée au Japon.

Voilà donc le résumé, comme dit dans le titre de ce billet, d’une première journée tranquille à Kyōto.

[Japon 2013] J.9 Nagoya / Arimatsu

Ce matin, je dois quitter mon hôtel assez tôt car la limite est fixée à 9h30. Je prépare donc rapidement mes bagages et mon nécessaire pour la journée.

Je laisse une nouvelle fois ma valise et mes objets de valeur dans le coin locker de l’hôtel et m’en vais vers un lieu recommandé par l’hôtel tout proche : Endō-ji. Cette fois, pas de mauvaises surprises, j’ai bien rechargé tout mon matériel la veille. Endō-ji est certes le nom d’un petit temple mais il s’agit aussi du nom donné à la galerie marchande (shōtengai) dans laquelle se trouve le dit temple.

Voici donc pour commencer une photo de l’intérieur de la cour du temple Endō-ji :

Je découvre ensuite qu’il y a un festival en préparation mais auquel je ne pourrais assister car il aura lieu du 31 juillet au 4 août : le 58ème Endō-ji Tanabata Matsuri. Visiblement, celui-ci devrait être l’occasion de voir un grand nombre de personnage en paille/carton comme l’atteste les photos ci-dessous. Je croise même des personnes en train de confectionner des personnages supplémentaires.

 

Tout près de là, j’arpente les rues d’un très vieux quartier qui a été conservé au maximum depuis 1986 et qui date de 1740 : Shikemichi. Le quartier de Shikemichi fut un quartier de commerçants construit à l’époque où fut construit le château de Nagoya. Les commerçants utilisaient alors la rivière Horikawa qui traverse le quartier pour transporter leurs marchandises.

Je retourne ensuite du côté du musée des sciences de Nagoya pour reprendre grosso modo les mêmes photos que la veille mais cette fois-ci avec mon appareil photo et non un pauvre téléphone portable.

Je tente ensuite un nouveau passage par le Sunshine Sakae mais toujours rien de bien intéressant. Un groupe quelconque constitué de jeunes hommes semble participer à une émission télé dans la petite cours devant un parterre de jeunes filles en furie. Je poursuis donc mon chemin et atterri à dans un grand centre commercial de Sakaemachi où se produit un groupe d’idols locales : dela.

dela est un groupe d’idols originaire de Nagoya créé en mars 2012 et constitué de dix membres. dela (デラ) est la contraction de « Delightful Enchanting Lovely Angels ». A ce jour, assez peu d’informations sont disponibles sur le groupe cependant.

Bref, après les avoir vues chanter deux chansons, ce fut déjà la fin de l’event mais je les revis quelques minutes plus tard sur un stand où un jeu à base de pistolet à eau était proposé. Sûrement une façon originale trouvée par le staff pour les rafraîchir par cette chaleur torride.

Ce fut ensuite pour moi le moment de retourner chercher mes affaires à l’hôtel afin de rejoindre un ami japonais habitant tout près de Nagoya à la gare de Kanayama. Celui-ci m’a ensuite fait déposer mes affaires chez lui et nous sommes ensuite partis à la découverte d’un petit village situé dans les environs : Arimatsu (有松).

Arimatsu est un vieux village qui date de l’époque Edo (1603-1867) situé au sud-est de Nagoya. Il est notamment connu (des japonais) pour sa tradition du shibori. Le shibori est une technique japonaise de teinture à réserve par ligature sur tissu. Elle est aussi connue sous les termes de tie and dye, de chiné à la branche ou de renoué. Elle est notamment utilisée pour mettre en valeur kimono, yukata, petit tissu, vêtement…

Exemple de shibori

Exemple de shibori

Cette technique étant toujours utilisée aujourd’hui, il reste un certain nombre de commerçants et d’usines de confection. On peut ainsi découvrir cette technique à travers les différents produits exposés dans les commerces du quartier mais aussi visiter un musée qui présente cette technique. Dans ce musée et dans certaines usines, vous pourrez même assister à des séances de confection de shibori monnayant une certaine somme bien entendu. Mon ami et moi ne souhaitant pas payer, nous n’avons donc rien vu.

Je me suis rendu dans ce village avec la voiture de mon ami mais vous pourrez si vous le souhaitez vous y rendre en train. Il vous suffira de prendre la ligne de train Meitetsu Honsen Line à la gare de Nagoya et de descendre tout simplement à la gare d’Arimatsu. Soyez cependant avertis que le contraste entre le vieux village et la ville nouvelle à côté est quelque peu perturbant mais le lieu regorge de petits temples intéressants et surtout dépourvus de foule de touristes.

Le soir, nous sommes allés à un petit restaurant tout près de chez lui pour manger un petit menu traditionnel : gyozas, rāmen et bière o/

On a ensuite passé la soirée à discuter devant les résultats des élections politiques qui avaient eu lieu le jour même. C’est d’ailleurs à cause de cela que mon ami ne m’a rejoint qu’en début d’après-midi, il devait aller voter le matin.

Demain matin, je prends le train direction l’une de mes villes préférées pour son côté traditionnel, Kyōto.